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1902WienStartRetro19651977Photo2002*
C.A.R. Autriche Postfach 318 A-1210 Wien
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PARIS -
VIENNE 1902
2002 marque le centenaire de cette célèbre course Paris - Vienne qui fut si habilement gagnée
par Marcel Renault, et que beaucoup de gens considèrent comme la plus grande
victoire Renault de tous les temps.
La petite 16 hp Renault était
comme David parmi les Goliaths, au milieu des grosses 70 hp Panhard, des 60 hp
Moris, des 40 hp Mercedes etc. Mais ils prouvèrent que la décision de Louis de
prouver la légèreté et maniabilité plutôt que la force brute était la
bonne.
Un autre point satisfaisant de
cette victoire fut le baptême du nouveau moteur 4 cylindres Renault, ce qui
signifiait la rupture avec De Dion qui avait antérieurement supplié Renault
pour des moteurs de 1 ou 2 cylindres. Sur la course en elle même :
Louis et Marcel Renault étaient
entrés dans la catégorie des voitures légères et on les attendait dans la
première étape de Champigny à Belfort qui était rapide et relativement lisse.
La grosse 13.7 litre Panhard, dans la plus grande course de l’année, était
en tête. Malgré cela, les 2 Renault allaient bon train à Belfort, Louis était
9eme du classement général et Marcel 18eme sur 137 candidats.
La seconde étape de Belfort à
Bregenz, fut une section neutre non-course, car les suisses n’aiment pas les
courses automobiles.
Puis la véritable épreuve,
lorsque les voitures durent faire face aux routes en terriblement mauvais état
d’Autriche et au col d’Arlberg - qui est à une altitude de 580 pieds au
dessus du niveau de la mer. C’était dans ces conditions que les Renault
allaient montrer leurs capacités, d’être plus prestes, d’avoir un meilleur
maniement, de mieux braquer et d’être moins affectées par les incessants
caniveaux, des trous, des routes et des pistes.
A Salzbourg, Marcel réalisa
qu’à cause de certaines difficultés, il n’avait plus le support de son frère
Louis et il décida que tout dépendait de lui et partit comme un homme inspiré.
A ce moment, 4 Panhards, 1 Darracq et 1 Mercedes étaient encore devant la
Renault.
Ces grosses voitures, avec leur
puissant moteur, avaient pris un sérieux pilonnage sur ces routes épouvantables,
mais Marcel continuait impitoyablement rattrapant et dépassant ses concurrents,
et finalement il rattrapa la Panhard de Maurice Farman, traversa le nuage de
poussière et le dépassa. Le prochain à rattraper était la Mercedes de
Sborowski, puis la Panhard d’Henri Farman, et ce fut la petite Renault de
Marcel qui prit la tête de la course,
Comme l’histoire la raconte,
lorsque Renault arriva au Prater à Vienne, personne ne l’attendait car ils
avaient prévu que la première voiture arriverait ver 15 h et Marcel arriva 2
heures plus tôt.
Tout d’abord il fut considéré
comme un resquilleur mais finalement, la vérité apparut et l’orchestre dut
tirer de son déjeuner à la hâte pour jouer la Marseillaise.
Ce qui impressionna le plus les
autrichiens dans cette victoire, était que Renault avait dépassé de 7 heures
le train Arlberg Express, qui était à ce moment là considéré comme le plus
rapide en Europe.
Avec toutes les louanges pour
Marcel, il ne faut pas perdre de vue l’effort considérable fourni par Louis
Renault qui une fois dépassa son frère. Malheureusement, au centre de vérification
d’Innsbruck, la Mercedes du Baron de Caters passa trop près de la Renault,
attrapant une roue, tordant l’axe et cassant une suspension. Louis Renault et
son mécanicien Szisz, volontaires, travaillèrent et exploitèrent pour réparer
les dégâts.
Après 4 heures de travail, ils
repartirent à nouveau alors que la nuit tombait. Louis, impatient d’avancer,
ne voulu pas s’arrêter pour allumer ses phares, et il ne vit pas les barrières
fermées d’un passage à niveau, qu’ils traversèrent et en sortirent avec
une axe tordu, le radiateur abîmé et le pire de tout fut une roue brisée.
Louis et Szisz reprirent
l’axe et la roue et les portèrent au village voisin où ils durent réveiller
le forgeron, afin que celui-ci aide Szisz à redresser l’axe, pendant que
Louis Renault taille des rayons dans les pieds d’une chaise en utilisant un
canif, et refit la roue.
Il décidèrent de ne pas
essayer la réparation du radiateur, et ils repartirent avec Louis au volant et
Szisz allongé sur le capot, versant des litres d’eau dans le radiateur brûlant.
Pourtant, aussi bien que Louis
conduisait, il remonta à la 28eme place due classement à la fin, ces deux
incidents lui avaient pris trop de temps pour esperer faire mieux, bien qu’au
cours de la dernière étape, il obtint le second meilleur temps,
Cette victoire de Marcel
Renault s’acheva avec ce qui était alors une moyenne effrayante celle de 63
km/h arrêts inclus et cela apporta la preuve de rapport puissance/poids que
beaucoup de personne avaient déclaré à Louis comme étant trop risqué. De
toutes manières, ils n’ont pas parlé du récit du mécanicien génial de
Louis Renault, qui croyait que « la puissance n’est pas tout, le réel
progrès demande de construire une voiture légère, néanmoins fort. »
On doit aussi mentionner que
Ferenc Szisz, magnifiquement supportant Louis Renault en 1902 comme mécanicien,
était donné sa voiture personnelle par son chef, avec laquelle Szisz gagnait
le premier Grand Prix de l’histoire à Le Mans 1906.
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copyright © 2002 michael gepperth
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